À l’heure de la parole muselée, de la poésie de télé réalité, de la langue méduse, de la langue de bois, où même nos revendications les plus fondamentales sont censurées, il m’est apparu plus qu’indispensable de dire, parler, clamer, haranguer, hausser le ton, à l’intensité du poème. De faire entendre l’espoir d’une parole vivante, d’une parole libre, d’une parole de révolte salutaire, celle des poètes libertaires.
D’après un montage autour du texte « Sermons Joyeux » monologues écrits pour le théâtre par Jean-Pierre Siméon, s’entremêlent en écho les poèmes de ... Rimbaud, Prévert, Verlaine, Aragon, Delbo, Vian, Villon, Hugo, Ferré, Dimey, Apollinaire et Baudelaire. Le comédien Pascal Carré fait le choix de la poésie et nous délivre des textes coups de cœur, coups de poing, coups de gueule salutaires. Dans une mise en scène volontairement épurée, habillée de mots, il incarne de sa voix et de sa présence la puissance des textes de ces poètes libertaires aux plumes affutées.